15 octobre 1795 : Joséphine de Beauharnais entre dans l’Histoire

Nouant une grande amitié avec Thérésa Tallien, Marie Josèphe Rose Tascher de La Pagerie, veuve du vicomte de Beauharnais, passe pour être une des « reines » du Directoire, et devient vraisemblablement la maîtresse de Barras, qui était déjà marié. Elle est alors une femme entretenue par ses nombreux amants. Mais Barras, se détachant d'elle, cherche à s'en débarrasser et lui présente, dans son propre hôtel lors d'un dîner le , un officier en disponibilité, Napoléon Bonaparte, censé lui apporter une certaine stabilité financière et une position convenable dans le monde. La veuve Beauharnais accepte ce mariage sans amour de sa part, mais convaincue des capacités de son époux à se tailler une place dans les sphères les plus hautes du pouvoir. Celui-ci, très épris, jaloux et possessif, transforme le deuxième prénom de sa promise, Josèphe, en Joséphine peut-être pour ne pas avoir à prononcer un prénom déjà susurré par trop d'amants.
Le 8 mars 1796, Joséphine épouse civilement Napoléon Bonaparte
Il a 27 ans, elle en a officiellement six de plus.
Les deux époux trichent tous les deux sur leur âge, Joséphine se rajeunissant de quatre ans et Napoléon se vieillissant de deux ans. 

Napoléon gagne les batailles, Joséphine gagne les cœurs, disait-on sous l'Empire. C'est si vrai que, sans Joséphine, Napoléon ne serait pas tout à fait Napoléon.
Sans Joséphine, Napoléon ne serait pas tout à fait Napoléon. Initiatrice qui lui révèle l'amour, restauratrice du goût au sortir de la Révolution, elle fut une souveraine accomplie, la plus aimée des Français, la plus marquante des trois impératrices.
Née en 1763 à la Martinique au sein de la vieille société créole, devenue vicomtesse de Beauharnais, Joséphine subit de plein fouet la terreur révolutionnaire. En épousant le général Bonaparte, elle connaît une fabuleuse élévation. Couronnée et sacrée à Notre-Dame en 1804, elle rayonne au-delà du divorce pour nécessité dynastique. Quand elle meurt à la Malmaison, en 1815, l'Europe entière est à ses pieds. Figure emblématique, Joséphine, par son élégance, sa finesse politique, sa bienveillance et son urbanité, a non seulement humanisé le règne, mais l'a rehaussé.
Ce portrait soigné et inédit la révèle dans sa véritable dimension.


Elle ne s'appelait pas Joséphine de Beauharnais, mais Marie-Joseph-Rose de Tascher de La Pagerie. C'est par la grâce de Napoléon qu'elle prit le nom de Joséphine, puis le titre d'impératrice. Ce premier mystère en cache beaucoup d'autres, dont Pierre Branda lève successivement les voiles. Certes, la Créole avait la grâce du cygne, dont elle se fit un instrument efficace, au point d'être désignée comme " l'incomparable ", de sa naissance à la Martinique en 1763 jusqu'à sa mort à Malmaison en 1814. Mais, bien plus que ses prouesses et ses trahisons amoureuses réelles ou supposées, l'auteur fait valoir la femme de réseaux, d'influence et d'argent, l'hostilité jamais démentie du clan Bonaparte à son égard et envers ses deux enfants, son goût pour la nature et les arts, et surtout ce lien complexe et indéfectible avec Napoléon dont elle accompagna la vertigineuse ascension sans connaître la chute ultime. Loin de la légende noire comme des potins anecdotiques, Pierre Branda redonne vie à une femme de tête autant que de corps aux prises avec la grande histoire, dont elle sut tirer parti tout en subissant ses coups.