NAPOLEON 1er, EMPEREUR DES FRANCAIS
Général couvert de gloire à trente ans seulement, Napoléon
Bonaparte devient Premier consul (1800-1804), puis Empereur des
Français (1804-1814). Sa volonté réformatrice et son génie militaire, bien
plus que son intelligence politique, font de lui un personnage controversé de
l'histoire de France. Despote éclairé, il a modernisé les pays qu'il a conquis
et institutionnalisés les acquis de la Révolution française.
Une
enfance entre la Corse et la France
louis Napoleone di Buonaparte est né le 15 août 1769 à
Ajaccio, un an après l'achat de la Corse à la République de Gênes. Second fils
de Carlo Maria Buonaparte et de Maria Letizia Ramonilo, il est issu d'une
famille de treize enfants qui appartient à la petite noblesse corse. Son
père, avocat, a lutté pour l'indépendance de la Corse jusqu'à la défaite
décisive de Ponte-Nuovo. Turbulent, querelleur et orgueilleux, l'enfant puis
l'adolescent n'admettra pas l'annexion de son île à la France.
A
peine âgé de dix ans, il découvre le continent où il intègre l'école militaire
de Brienne, puis celle de Paris en 1784, où il est rapidement promu lieutenant
d'artillerie. Sa famille suivra de près sa carrière, notamment sa mère,
convaincue du grand destin qui attend son fils.
Un fils de la
Révolution
Successivement
premier lieutenant, puis capitaine, Napoléon commande l'artillerie française
lors du siège de Toulon, ville tombée aux mains des Anglais. Sa victoire révèle
ses talents de tacticien : un chef de guerre est né.
Le
13 vendémiaire de l'an IV (5 octobre 1795), le général
Bonaparte réprime l'insurrection royaliste de Paris dirigée
contre le Directoire. En retour, il est nommé
général de division et commandant en chef de l'armée de l'Intérieur. Dès lors,
ses succès lui valent une popularité grandissante. A tel point que le
Directoire, le considérant comme un rival potentiel, s'empresse de l'éloigner
de France : en 1798, la campagne d'Égypte lui
est confiée. Un après, Bonaparte est de retour en France.
Du Premier
Consul à l'Empereur
A
Paris, les opposants au Directoire voient en Bonaparte la possibilité de le
renverser. Celui-ci sait le bénéfice qu'il peut retirer d'une telle opération.
Les 18 et 19 brumaire (9 et 10 novembre 1799), il participe au coup d'Etat
qui annonce la naissance du Consulat. Dès
le mois suivant, Bonaparte fait adopter une nouvelle constitution dite de l'an
VIII et devient Premier Consul. Bonaparte s'attèle alors à la réorganisation du
pays.
La
mise en place des réformes nécessite de pacifier les relations internationales.
D'où ses efforts pour mettre fin aux conflits qui déchirent l'Angleterre,
l'Espagne, la Hollande, l'Angleterre et la France. Mais, à peine la paix signée
(25 mars 1802), les royalistes exilés au Royaume-Uni fomentent un complot contre
Bonaparte. Un événement crucial qui pose une question : comment survivrait le
régime si le Premier Consul venait à disparaître ? Seule la fondation d'une
dynastie pourrait asseoir définitivement les acquis de la Révolution et du
Consulat. C'est ainsi que Napoléon Bonaparte est proclamé empereur des Français sous le nom de Napoléon 1er, et sacré par le pape Pie VII le 2
décembre 1804.
LA CONSTITUTION DE L'EMPIRE
Napoléon
doit désormais faire face aux coalitions qui entendent briser son hégémonie.
Après la destruction de la marine française à Trafalgar,
il prend en 1805 la tête de la Grande Armée et remporte de prestigieuses
batailles : Austerlitz (1805), Iéna (1806) ou encore Wagram (1809) lui permettent
d'étendre les limites géographiques de son empire.
Dans
le but de conforter sa politique dans les Etats conquis, Napoléon distribue les
couronnes à ses frères : à Louis, Joseph et Jérôme, il attribue la Hollande,
l'Espagne et la Westphalie. Les liens matrimoniaux se multiplient aussi avec
les princes d'Allemagne. Depuis 1796, Napoléon est marié avec Joséphine de Beauharnais, la veuve
créole d'un général guillotiné. Afin de s'assurer une descendance, il divorce
en 1810 pour épouser la fille de l'empereur d'Autriche, Marie-Louise. En
s'alliant ainsi aux Habsbourg,
il espère légitimer sa dynastie. Ce sera chose faite avec son fils, François
Charles Joseph, né en 1811. Napoléon possède désormais un héritier.
DE la défaite
à l'exil
Alors
à l'apogée de son « règne », Napoléon doit néanmoins affronter de nouveaux opposants.
L'attitude du tsar Alexandre Ier, qui rouvre ses ports aux Anglais en 1811,
déclenche ainsi une réaction immédiate de l'empereur. Celui-ci prend le
commandement de la campagne de
Russie dont on connaît le tragique dénouement : les Russes
incendient Moscou, Napoléon ordonne la retraite de ses troupes dans des
conditions climatiques catastrophiques. Cette défaite signe le début de la fin
de l'empire napoléonien. Forcé de se
retirer d'Espagne, Napoléon ne remporte pas d'autre victoire décisive : le mythe
de l'invincibilité de l'empereur a vécu.
De
retour à Paris, l'Aigle est déchu par le Sénat le 2 avril 1814. Le 6 avril,
Napoléon part en exil à l'île d'Elbe.
Malgré une tentative de retour au pouvoir (Cent-Jours),
il est définitivement banni à Sainte-Hélène, après la défaite de Waterloo.
il est définitivement banni à Sainte-Hélène, après la défaite de Waterloo.
L'héritage de
Napoléon
De
la volonté de Napoléon sont nés la banque de France
(1801), la légion d'honneur (1803) et le code civil (1804)
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