16 février 1943: L'Etat français institue le S.T.O.

L'exploitation de la main-d'œuvre française par le IIIe Reich a concerné des travailleurs obligatoires (« les requis du STO »), mais on fit aussi partir en Allemagne des travailleurs volontaires attirés par la rémunération, ou voulant faire revenir un parent proche. Ces volontaires ne furent ni mieux ni moins bien traités que les requis, mais contribuèrent dans l'opinion, après la guerre, à un amalgame fréquent et injustifié entre requis du STO et volontaires. 

Le 16 février 1943, une loi de l'État français institue le Service Obligatoire du Travail, rebaptisé très vite Service du Travail Obligatoire (STO) en raison des moqueries suscitées par ses initiales.

À la fin de 1944, alors que la France est presque entièrement libérée par les Alliés, environ deux millions de Français se trouvent encore en Allemagne et la plupart travaillent plus ou moins pour le Reich :
- on dénombre un million de prisonniers de guerre,
- une deuxième catégorie de 200 000 hommes est formée des anciens prisonniers de guerre qui ont choisi le statut de « travailleur libre », soumis aux lois nazies,
- 600 000 travailleurs du STO forment la troisième catégorie, 
- 40 000 travailleurs sont partis plus ou moins volontairement,
- s'ajoute une autre catégorie de « travailleurs » pour l'Allemagne, les Alsaciens ou Lorrains, enrôlés sous l'uniforme allemand dans le cadre du Reichsarbeitsdienst ou Service national du travail obligatoire pour les garçons et les filles entre 17 et 25 ans. À l'issue du service au RAD les garçons ont été, après août 1942, mobilisés dans l'armée allemande.

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