23 novembre 1833: le Maréchal Jourdan
Fils
d'un chirurgien, Jean-Baptiste Jourdan naquit en 1 762 à Limoges. Il perdit
très jeune ses parents. A la Révolution, embrassant les idées avancées, il
s'inscrivit dans un club et, en 1791, rejoignit l'armée où ses capacités lui
valurent d'être nommé colonel. Il connut alors une brillante carrière : en
moins de deux ans, il fut promu général d'armée. Il remporta les batailles de
Wattignies, de Fleurus, et conquit pour la France la rive gauche du Rhin. Ses
idées jacobines étant mal acceptées par le Directoire, il se lança en
politique. Elu député, il fit voter la loi d'organisation de l'armée. Il ne s'entendit
pas avec Bonaparte qui jalousait son titre de sauveur de la patrie mais qui ne
put faire autrement que de lui accorder le bâton de maréchal d'Empire. La
Restauration le choya et Louis XVIII, répondant à ses voeux, l'anoblit. En le
nommant à soixante-huit ans gouverneur des Invalides, poste qu'il occupa
jusqu'à sa mort en 1833, Louis-Philippe apporta une consécration à sa carrière.
Scrupuleusement honnête, Jourdan ne s'enrichit pas du fruit de rapines. D'un
caractère réservé, ne prenant ses décisions qu'après les avoir longtemps
pesées, il fut un excellent chef, animé d'un ardent patriotisme.
Leurs
noms sonnent encore glorieusement à nos oreilles et ils ont baptisé nombre de
grandes artères à travers toute la France. Issus de milieux très divers
(apprenti, mousse, fils de chirurgien, membre de la petite noblesse, etc.),
ils ont choisi très jeunes le métier des armes et, sans compter sur le
moindre passe-droit, ils sont partis du bas de l’échelle sociale pour gravir
peu à peu les échelons militaires uniquement par leurs actes héroïques.
Honneur suprême, ils ont été remarqués par Napoléon Ier qui les a faits maréchaux. Plus ou moins honnêtes, plus ou moins scrupuleux, plus ou moins clairvoyants (mais toujours prêts à mener leurs troupes au combat et à braver les pires dangers), ils ont accumulé des richesses dans les territoires conquis et ont été pourvus de titres de noblesse qu’ils ont transmis à leurs descendants. |