1er mars 1841: le Maréchal Victor, loyal sous l'Empire, fidèle sous la Restauration


Victor, le seul maréchal de Napoléon à avoir été rendu célèbre par son prénom... Claude Victor Perrin, car tel est son patronyme, est né en 1764 à Lamarche, dans le département des Vosges. Comme beaucoup de héros de l'Epopée, il est parti de presque rien et s'est construit victoire après victoire, souvent au péril de sa vie. Le jeune tambour d'artillerie de 1781 est nommé maréchal d'Empire en 1807 par Napoléon qu'il a côtoyé au siège de Toulon. Après quelques détours dans la diplomatie, il suit une carrière militaire très intense, et se distingue à Friedland et obtient le bâton de maréchal. Gouverneur apprécié de Berlin, il passe en Espagne et dirige le terrible siège de Cadix. Son héroïsme culmine lors de la dramatique bataille de la Bérézina et pendant la retraite de Russie. Blessé pendant la campagne de France, il quitte définitivement Napoléon et restera fidèle aux Bourbons, qu'il servira comme ministre de la Guerre, en 1821, jusqu'à sa mort en 1841. Personnage remarquable de l'Epopée, Victor, parmi les vingt-six autres maréchaux de Napoléon, reste relativement ignoré par les historiens. Jean-Pierre Tarin corrige avec sérieux et brio cette injustice. Cette biographie illustrée et documentée à partir d'archives non encore exploitées, rend compte de toutes les facettes de la vie publique et personnel de Victor. Un homme dont son ami Chateaubriand disait : " Il changea de fortune par la contrainte des événements, sans changer de conscience. "


Leurs noms sonnent encore glorieusement à nos oreilles et ils ont baptisé nombre de grandes artères à travers toute la France. Issus de milieux très divers (apprenti, mousse, fils de chirurgien, membre de la petite noblesse, etc.), ils ont choisi très jeunes le métier des armes et, sans compter sur le moindre passe-droit, ils sont partis du bas de l’échelle sociale pour gravir peu à peu les échelons militaires uniquement par leurs actes héroïques.
Honneur suprême, ils ont été remarqués par Napoléon Ier qui les a faits maréchaux. Plus ou moins honnêtes, plus ou moins scrupuleux, plus ou moins clairvoyants (mais toujours prêts à mener leurs troupes au combat et à braver les pires dangers), ils ont accumulé des richesses dans les territoires conquis et ont été pourvus de titres de noblesse qu’ils ont transmis à leurs descendants.