6 août 1768 : le maréchal Bessières, le Bayard de la Grande Armée

Comparer le maréchal Bessières à Bayard peut paraître présomptueux, mais il n'en est rien. À son époque, Bessières fut un chevalier au sens propre du terme tant il en avait l'attitude, l'âme aussi et l'Empereur l'avait parfaitement jugé en le comparant au célèbre capitaine de François Ier. Jeune garde royal, fidèle à ses engagements, il mettra un point d'honneur à protéger la famille royale lors de l'invasion des Tuileries le 10 août 1792. Par la suite, il fera allégeance à Bonaparte puis à l'Empereur. Seule la mort le déliera de son serment.
Avec Lannes, il mettra sur pied la Garde des Consuls, puis la Garde Impériale dont il commandera toujours la cavalerie. Présent à toutes les batailles de l'Empire, il secondera efficacement l'Empereur, même en son absence comme à Medina del Rio Seco où il infligera une sévère défaite aux Espagnols. À Essling en mai 1809, avec Lasalle, Nansouty, Espagne, il épuisera sa cavalerie par des charges qui permettront aux divisions françaises de se replier sur l'île Lobau. Bessières était aimé de ses soldats et respecté de ses adversaires. Gouverneur des provinces du Nord de l'Espagne, il fera l'unanimité auprès de la population qu'il saura ménager des affres de la guerre. Pendant la retraite de Russie, à la Bérézina, il recueillera un enfant dont la mère venait de mourir. L'Empereur regrettera de ne pas avoir eu Bessières à ses côtés à Waterloo, car selon lui, il aurait décidé de la victoire avec sa cavalerie.

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Leurs noms sonnent encore glorieusement à nos oreilles et ils ont baptisé nombre de grandes artères à travers toute la France. Issus de milieux très divers (apprenti, mousse, fils de chirurgien, membre de la petite noblesse, etc.), ils ont choisi très jeunes le métier des armes et, sans compter sur le moindre passe-droit, ils sont partis du bas de l’échelle sociale pour gravir peu à peu les échelons militaires uniquement par leurs actes héroïques.
Honneur suprême, ils ont été remarqués par Napoléon Ier qui les a faits maréchaux. Plus ou moins honnêtes, plus ou moins scrupuleux, plus ou moins clairvoyants (mais toujours prêts à mener leurs troupes au combat et à braver les pires dangers), ils ont accumulé des richesses dans les territoires conquis et ont été pourvus de titres de noblesse qu’ils ont transmis à leurs descendants.