22 mai 1809: le Maréchal Lannes, mortellement blessé à Essling
Opinion de Napoléon
« L'un des militaires les plus distingués qu'a eus la France ! Chez
Lannes, le courage l'emportait d'abord sur l'esprit, mais l'esprit montait chaque
jour pour se mettre en équilibre. Je l'avais pris pygmée, je l'ai perdu
géant… Un des hommes au monde sur lesquels je pouvais le plus compter »,
Napoléon à Sainte-Hélène s'adressant à Las Cases, 1816. Il fut surnommé
« le Roland de l'Armée » |
A la demande du premier Consul, il participe à la seconde campagne d’Italie (Montebello, Marengo). Ministre plénipotentiaire à Lisbonne en 1801, Lannes est nommé maréchal d’Empire en 1804. Lannes est alors partout (1805-1807), à Austerlitz, en Prusse, en Pologne, à Iéna, à Eylau et à Friedland. Duc de Montebello en 1808, il combat en Espagne et dirige avec succès le siège de Saragosse (1808-1809). Puis c’est la guerre en Autriche…
Le 22 mai 1809, aux abords d'Essling et Aspern, au bord du Danube, une partie de la Grande Armée, sous les ordres de Masséna, est écrasée par les Autrichiens. Le maréchal Lannes est blessé à mort. Napoléon 1er et le reste de la Grande Armée, momentanément bloqués au milieu du fleuve, sur l'île de Lobau, prendront leur revanche à Wagram, sept semaines plus tard.
Apprenant, au milieu des combats, la blessure de son fidèle maréchal, Napoléon se précipite à son chevet :
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« Lannes, c’est moi, l’Empereur, ton ami, me
reconnais-tu ?
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« Dans une heure, vous aurez perdu celui qui
meurt avec la consolation et la gloire d’avoir été votre meilleur ami. »
répond Lannes.
Il
meurt le 31 mai. Son corps repose au Panthéon.
Leurs
noms sonnent encore glorieusement à nos oreilles et ils ont baptisé nombre de
grandes artères à travers toute la France. Issus de milieux très divers
(apprenti, mousse, fils de chirurgien, membre de la petite noblesse, etc.),
ils ont choisi très jeunes le métier des armes et, sans compter sur le
moindre passe-droit, ils sont partis du bas de l’échelle sociale pour gravir
peu à peu les échelons militaires uniquement par leurs actes héroïques.
Honneur suprême, ils ont été remarqués par Napoléon Ier qui les a faits maréchaux. Plus ou moins honnêtes, plus ou moins scrupuleux, plus ou moins clairvoyants (mais toujours prêts à mener leurs troupes au combat et à braver les pires dangers), ils ont accumulé des richesses dans les territoires conquis et ont été pourvus de titres de noblesse qu’ils ont transmis à leurs descendants. |