DE 1792 A 1799 : TEMPS DES REVOLUTIONNAIRES

De la chute de l'Ancien Régime à celle de Napoléon, ce volume de référence aborde l'une des périodes clefs de l'Histoire de France, fondamentale pour comprendre les fondements et le fonctionnement de notre démocratie. Le plan mêle une approche thématique et un récit des événements. La moitié des chapitres est ordonnée autour des grandes ruptures (1789, 1792, 1793-94, 1795, 1799, 1804, 1815), les autres sont consacrés à des questions majeures (religions, économie, guerre, contre-révolutions). Dans "l'atelier de l'historien" sont évoqués des thèmes renouvelés et/ou suscitant toujours des questionnements, voire des controverses : ainsi, l'historiographie, les pamphlets et images, les élections, la vente des biens nationaux, la première abolition de l'esclavage, la place et le rôle des femmes, la singularité de la Révolution française dans ce qui fut nommé "Révolution atlantique". Les études les plus récentes sont ainsi rassemblées pour la première synthèse d'importance en ce début du XXIe siècle.


1792 10/08  : Seconde révolution. Sous la direction de Danton, émeute des sans-culottes (12 000 hommes et 5000 provinciaux en majorité marseillais) qui envahissent le Palais des Tuileries (1800 défenseurs, 786 Suisses sont massacrés) et aboutit à la chute de la monarchie et à la fin de l'Ancien Régime. Louis XVI est suspendu puis enfermé au Temple avec sa famille. La Convention est élue pour donner à la France une nouvelle constitution. Réunion des Marseillais et des gardes nationaux à Paris.

1792 11/08  : la Législative remet les pouvoirs à un Conseil exécutif provisoire de 7 membres. Danton y exerce tous les pouvoirs.

1792 29/08  : le Tribunal criminel décrète les perquisitions nocturnes à domicile et l'arrestation des suspects (environ 12 000 emprisonnements)

1792 29/08  : Les Prussiens mettent le siège devant Verdun et menacent Paris.

1792 02-05/09  : Les têtes sont échauffées par la nouvelle du siège de Verdun. Le Parisiens craignent l'arrivée des Prussiens à Paris. Rumeurs de complots préparés dans les prisons. Massacres de septembre. Des fédérés, des sans-culottes et des volontaires massacrent de sang-froid 1395 personnes (des prisonniers de droit commun en majorité).

1792 20/09  : L'armée austro-prussienne est arrêtée à la Bataille de Valmy par une armée de volontaires français (Dumouriez) au cri de "Vive la Nation !" (Victoire symbolique (500 victimes, « cannonade », les motivations du retrait prussien restant floues, c'est le comportement des soldats qui a donné de la fierté à la Nation et qui a conduit à ce prestige). Pas un quart des hommes de Dumouriez ne parlent français. Première grande victoire de l'armée de la République. Goethe proclame à chaud "cette victoire ouvre une ère nouvelle dans l'histoire du monde ". Danton: "de l'audace, encore de l'audace". L'armée française passe à l'offensive, occupe la Belgique, pénètre en Savoie et en Allemagne. La marche victorieuse des troupes françaises devient générale sur toutes les frontières.

1792 21/09  : La Convention, assemblée toute puissante est élue au suffrage universel (mais avec peu de votants) et se réunit. La royauté est abolie.

1792 22/09  : La République est proclamée. An I. Point de départ du calendrier républicain. Le temps décimal est introduit.

1792 24/10  : Brissot à la Convention : "Le peuple est fait pour servir la Révolution, mais quand elle est faite, il doit rester chez lui et laisser à ceux qui ont plus d'esprit que lui la peine de le diriger."

1792 06/11  : Victoire de la France (Dumouriez) à Jemmapes contre l'Autriche : conquête de la Belgique. Accueil chaleureux des révolutionnaires en Belgique. La présence française en Belgique étant pour elle une menace, l'Angleterre se prépare à la guerre.

1792 27/11  : la Savoie est annexée.

1793  (George III Dynastie de Hanovre): Guerre contre la France révolutionnaire.

1793 17/01  : Incarcéré au Temple avec sa famille, Louis XVI est condamné à mort à une faible majorité.

1793 21/01  : Louis XVI est guillotiné sur la place de la Révolution (actuellement place de la Concorde).. Son exécution entraîne une forte coalition européenne des souverains qui déclarent la guerre à la France.

1793 21/01  : Danton développe devant l'Assemblée le thème des frontières naturelles : "les limites de la France sont marquées par la nature, nous les atteindrons des quatre coins de l'horizon, du côté du Rhin, du côté de l'Océan, du côté des Alpes".

1793 février  : Condorcet propose l'élection au suffrage universel d'un exécutif constitué de 7 ministres. Position combattue par Saint-Just qui y voit une possible royauté des ministres et un affaiblissement du législatif. Condorcet cherche à construire une démocratie directe en faisant participer les citoyens à l'élaboration des lois.

1793 01/02   : la Convention déclare la guerre à l'Angleterre ainsi qu'à son alliée, la Hollande. La Grande-Bretagne s'allie à la Russie, à la Sardaigne, à l'Espagne, à Naples, à la Prusse et à l'Autriche.

1793 04/02  : chômage et disette favorisent les enragés qui réclament des impôts sur les riches, des prix fixes pour les denrées de première nécessité, la peine de mort pour les accapareurs.

1793 12/02  : Saint-Just déclare à la Convention "Ce n'est point seulement du nombre et de la discipline que vous devez attendre la victoire, vous ne l'obtiendrez qu'en raison des progrès que l'esprit républicain aura fait dans l'armée".

1793 14/02  : les Montagnards reprennent la commune de Paris, foyer d'insurrection qui intervient constamment dans la salle de la Convention.

1793 24/02  : devant les premières défaites, pour faire face à une généralisation du conflit qui oppose la France aux cours européennes, les Montagnards imposent avec l'aide de la Plaine (ou le Marais, la majorité des députés, au centre de l'Assemblée, en position d'arbitre, entre les Montagnards et les Girondins) les premières mesures d'exception : levée de 300.000 hommes pour renforcer les troupes aux frontières.

1793 07/03  : la Convention déclare la guerre à l'Espagne.

1793 08/03  : tout émigré est banni à perpétuité, ses biens confisqués et sera exécuté.

1793 10/03  : création du Tribunal révolutionnaire malgré l'opposition des Girondins.

1793 10-15/03  : soulèvement vendéen contre le décret de levée en masse de 300.000 soldats, reçu comme une provocation. Les paysans de l'Ouest refusent de partir à l'armée et rejettent un régime qui a favorisé une bourgeoisie bénéficiaire de la vente des biens nationaux. Massacres de "patriotes". La Guerre de Vendée commence, encadrée par des nobles qui exaltent la défense de la religion catholique et de la monarchie. Très rapidement, Cholet et les autres bourgades du pays tombent aux mains des insurgés. La Vendée met sur pied une armée catholique et royale.

1793 18/03  : la Belgique est perdue par la défaite de Neerwinden.

1793 avril  : trahison du général Dumouriez qui passe à l'ennemi.

1793 06/04  : Création du Comité de Salut Public.

1793 24/04  : Traduit devant le Tribunal révolutionnaire par les Girondins, Marat est triomphalement acquitté. Robespierre refuse de "proscrire l'opulence".

1793 25/05  : Les Girondins font arrêter le journaliste Jacques-René Hébert, membre de la Commune de Paris.

1793 juin  : Saumur, siège de d'état-major républicain, tombe sous les coup de l'Armée catholique et royale. Le 17 juin, les armées vendéennes s'emparent d'Angers.

1793 03/06  : face à la pression des Enragés, la Convention organise la vente des biens des émigrés en petit lots favorisant la petite paysannerie.

1793 15-20/06  : plusieurs villes de province, hostiles à la centralisation jacobine, prennent les armes pour les Girondins. Les Girondins prennent Marseille, Toulon, Bordeaux. Les royalistes suivent les Girondins.

1793 juillet  : Robespierre élu au Comité de Salut Public -> 07/1794. Le Comité de salut public devient l'organe principal de gouvernement. Les paysans profitent de l'abolition complète et sans indemnité de tous les droits féodaux. Les Républicains prennent aux Vendéens Angers, Ancenis, Saumur.

1793 27/07  : l'armée de la Convention reprend Avignon.

1793 août  : Le 1er août, la Convention décide d'envoyer la garnison de Mayence, des troupes expérimentées, pour porter un coup décisif à l'armée vendéenne. Levée en masse. Constitution de l'an I. L'Assemblée est élue au suffrage universel. Elle symbolise l'alliance entre les Montagnards et les Sans-Culottes. Jamais appliquée, elle place au premier rang des droits naturels l'égalité et prévoit le droit au travail, à l'instruction pour tous, aux secours publics. Afin de satisfaire la province, l'intervention permanente des citoyens dans la vie législative est prévue. Mais son application est différée jusqu'à "la paix". Adoption du système métrique. Le Louvre devient un musée.

1793 25/08  : Carteaux rentre à Marseille rebaptisée "ville sans nom".

1793 17/09  : La Convention vote la loi des suspects qui permet d'arrêter tous ceux qui sont considérés comme défavorables au régime nouveau. Les Montagnards s'enferment dans une logique de complot organisé par les ennemis de la République. La Terreur va durer jusqu'au 27/07/1794.

1793 27/09  : généralisation de la loi du Maximum fixant un prix plafond pour des produits autres que le grain. Intervention économique plus directe qui s'incarne aussi dans les réquisitions de produits agricoles et d'animaux.

1793 octobre  : Adoption du calendrier républicain. Les Autrichiens sont battus à Wattignies. La Convention envoie Carrier comme représentant à Nantes qui compte de nombreux royalistes. Pour faire de la place dans les prisons, il recourt à la noyade. • 1793 09/10   : les républicains entre dans Lyon rebaptisée "Ville-affranchie", répression féroce avec Fouché. Lyon capitule (15.000 morts).

1793 16/10  : Exécution de Marie-Antoinette après une parodie de procès (accusée d'inceste par Hébert). Ses correspondances avec des puissances étrangères pour renverser la révolution n'on été retrouvées qu'au début du XIXe siècle.

1793 17/10  : les Vendéens "blancs" sont écrasés à Cholet. Plusieurs milliers d'entre eux, La Rochejacquelein et Stofflet à leur tête, parviennent néanmoins à franchir la Loire. Dans l'espoir d'un secours venu d'outre-Manche, il se dirigent vers Granville. La "virée de la Galerne" commence. Arrivés devant Granville, les Vendéens assiègent la ville. Ils ont néanmoins repoussés et contraints de refluer. Leur retraite vers la Loire tourne au désastre. 

1793 12-13/12  : Les Vendéens sont vaincus à la bataille du Mans.

1793 31/10  : les dirigeants Girondins montent sur l'échafaud.

1793 novembre  : le chimiste Lavoisier et sa femme sont arrêtés. Lavoisier, le "père" de la chimie moderne (combustion) meurt sur l'échafaud. Le délai de grâce qu'il demande afin de terminer quelques expériences qu'il a à coeur lui ai refusé : "la République n'a pas besoin de savants".

1793 02/11  : procès d'Olympe de Gouje, qui "a oublié les vertus qui conviennent à son sexe", condamnée à mort et guillotinée.

1793 06/11  : exécutionde Philippe-Egalité (duc d'Orléans).

1793 07/11  : La Vendée est renommée Vengé.

1793 10/11  : établissement du culte de la Raison (influence majeure de Robespierre, nouvelle religion mystique).

1793 décembre  : Hoche repousse les austro-prussiens en Alsace. Camille Desmoulins dans son journal le Vieux Cordelier exhorte Robespierre à l'apaisement.

1793 04/12  : Fouché ordonne la canonnade à Lyon (1.683 Lyonnais seront tués ainsi). Les Vendéens échouent à Angers et se retirent en désordre vers Le Mans.

1793 15-19/12  : Toulon, qui avait été livrée aux Anglais par les fédérés, est reprise.

1793 23/12  : l'armée vendéenne subit une dernière défaite dans le marias de Savenay. L'armée royale et catholique est détruite. La guerre de Vendée s'achève. La répression commence, elle sera impitoyable et effroyable. Les colonnes infernales du général Turreau, que la Convention a décidé de lancer sur le pays insurgé, reçoivent l'ordre de le détruire.

1794 janvier  : le Comité de salut public réintègre dans l'armée une partie des officiers destitués pour ne pas se priver de leurs compétences tacticiennes.  De janvier à mars, les troupes de Turreau pillent et incendient la Vendée et massacrent ses habitants. La guerre de Vendée et la répression qui a suivi a causé la mort de plus de 200.000 personnes.

1794 24/01 (5 pluviôse an II)  : discours de Robespierre où il associe étroitement vertu et terreur, interdisant que la dernière puisse se développer sans la première, contestant de façon claire l'acceptation de la violence par les Hébertistes.

1794 04/02  : décret d'abolition de l'esclavage en partie pour mieux résister aux Anglais en s'alliant les mulâtres et les Noirs. La Martinique, occupée par les Anglais n'est pas concernée.

1794 03/03  : Louis Antoine de Saint-Just déclare, dans un discours à la Convention : " le bonheur est une idée neuve en Europe ".

1794 14/03 (4 germinal an II)  : Robespierre se débarrasse de 21 adversaires Jacobins de gauche, Hébert et les Enragés (partisans de la Commune contre la Convention) qui sont exécutés. Danton approuve.

1794 juin  : Grèves de moissonneurs.

1794 26/06  : Victoire française à la Bataille de Fleurus. Le général Jourdan chasse les Autrichiens de la Belgique orientale. Cette victoire inaugure une période de conquêtes.

1794 27/07 (9 thermidor An II)  : Robespierre est renversé avec Saint-Just, par un complot rassemblant les conventionnels, las de la Terreur, et des terroristes désireux de faire oublier qu'ils y ont aussi participé. Saint-Just reste silencieux. Fin de la Terreur. La Convention sort renforcée de cette période. La bourgeoisie thermidorienne ne songe plus maintenant qu'à arrêter et à consolider la révolution à son profit.

1794 28/07 (10 thermidor)  :  Robespierre est guillotiné. Fouquier-Tinville "constate l'identité" de Robespierre (contre lequel il n'a pas à requérir puisqu'il s'agit d'un hors-la-loi) et l'envoie à l'échafaud.

1794 18/09  : Décret : "La république française ne paie plus les frais ni les salaires d'aucun culte". Invention de l'Etat laïc.

1794 11/11  : le Club des Jacobins est fermé. Les conventionnels jacobins forment le groupe des Crêtois (à l'extrême gauche, ils siègent à la crête de la Montagne).

1795 février  : liberté de culte.

1795 03/02   : le République batave, fondée par la France, est proclamée.

1795 01/04 (12 germinal)  : Journée de germinal. Emeute jacobine fomentée par les Crêtois, la foule envahit la Convention pour réclamer du pain. 20 Crêtois arrêtés.

1795 05/04   : La Prusse pose les armes. Le roi de Prusse, Frédéric-Guillaume II, signe avec la France le traité de Bâle et reconnaît aux Français la rive gauche du Rhin.

1795 07/04  : une loi définit les appellations des nouvelles mesures : litre, gramme, mètre, are, stère, franc.

1795 20/05 (1 prairial an III)  : Journée de prairial deuxième émeute jacobine. Les sans-culottes affamés se soulèvent à Paris autour du mot d'ordre "du pain et la Constitution de 1793". La Convention est envahie. L'insurrection est écrasée.

1795 été  : les Thermidoriens rédigent la Constitution de l'an III.

1795 juin  : le comte de Provence prend le nom de Louis XVIII et lance une proclamation.

1795 08/06  : mort officielle de Louis XVII à la prison Temple à 10 ans (selon certains, il s'en est évadé).

1795 24/06  : début de la deuxième guerre de Vendée.

1795 26/06   : Une flotte anglaise débarque un millier d'émigrés français à Quiberon. Ils sont cernés et fusillés par les Thermidoriens.

1795 22/07   : L'Espagne pose les armes. Seule l'Angleterre et l'Autriche poursuivent la lutte.

1795 23/09  : Les thermidoriens adoptent une nouvelle Constitution de l'an III précédée d'une nouvelle déclaration des droits et des devoirs. République laïque et méritocratique. Reconnaissant officiellement la propriété comme le fondement de la société, elle donne le pouvoir à la bourgeoisie (30 000 propriétaires peuvent désigner le pouvoir législatif partagé en deux assemblée). Souci majeur d'assurer la séparation entre les différents pouvoirs pour éviter leur concentration entre les mains de l'Assemblée. 5 directeurs renouvelables chaque année et deux assemblées (conseil des anciens qui vote les lois sans les discuter, conseil des 500 qui discute les lois sans les voter). Renouvelées par tiers par des élections chaque année. La Constitution ne peut être révisée avant 9 ans.

1795 01/10 : Suppression des dîmes et des droits féodaux, mise en vente des biens de l'Eglise, annonce de l'égalité devant la loi, disparition des corporations.

1795 05/10 (13 vendémiaire IV)  : Devant le retour possible des hommes de la Convention, les royalistes tentent un coup d'Etat à Paris. Dispersion au canon sans faiblesse par le général Bonaparte et Barras.

1795 26/10  : la Convention se sépare. Début du Directoire -> 10/11/1799. Un commissaire est nommé dans chaque département par le pouvoir exécutif.

1796 février  (Directoire) : le gouvernement décide de ne plus émettre d'assignats, ceux-ci ayant perdu toute valeur. La monnaie papier qui leur succède connaît le même sort.

1796 09/03  (Directoire): Mariage de Napoléon (commandant de l'armée d'Italie) et de Joséphine de Beauharnais (veuve d'un général guillotiné).

1796 mai  : Machination policière contre Babeuf et la Conjurationes Egaux (Visant à instaurer le régime communiste dont Babeuf était l'idéologue, elle regroupa des jacobins et les babouvistes (dont Buonarroti et A. Darthé). Ces « conspirateurs pour l'égalité » constituèrent le 30 mars 1796 un Comité insurrectionnel qui comptait sur des complicités dans la police et dans l'armée pour renverser le Directoire, prendre le pouvoir et instaurer une dictature provisoire. L'insurrection devait éclater le 11 mai. Mais le 8 mai, le complot fut dénoncé par l'un des conjurés, le capitaine Grisel, à Carnot, qui fit arrêter les principaux conspirateurs (10 mai) et voulut une répression impitoyable)

1797 mars  : élections de l'an V favorables aux royalistes. Danger réel de restauration monarchique.

1797 27/05  (Directoire) : exécution de Gracchus Babeuf et Darthé, chefs de la Conjuration des Egaux, qui rêvaient de développer l'égalité sociale en instaurant un communisme agraire.

1797 04/09 (18 fructidor an IV)  (Directoire) : Coup d'État du 18 fructidor organisé par trois des cinq directeurs et Napoléon qui battent les royalistes et cassent les élections de mars.  Le Directoire profite de ce répit pour modeler le pays sans nuances : refonte du système scolaire, réorganisation de l'armée.

1797 09/07  : Bonaparte proclame à Milan la République cisalpine.

1797 18/10  : Bonaparte, victorieux en Italie impose la paix. L'Autriche signe la Paix de Campo Fornio et cède à la France les Pays-Bas et le Milanais. En échange, Bonaparte lui abandonne la Vénitie. Bonaparte se comporte en souverain. Création des Républiques "soeurs" cisalpines (Milan) et ligurienne avec l'appui des patriotes locaux.

1797 22/10  : André-Jacques Garnerin réalise, à partir d'un ballon libre, la première descente en parachute au parc Monceau à Paris.

1798  : la loi Jourdan impose un service militaire obligatoire et permet de mobiliser au total un million et demi d'hommes avant tout issus du monde paysan.

1798 17/04  : création de la gendarmerie.

1798 11/05 (floréal VI)  (Directoire) : coup d'Etat contre les Jacobins. Les directeurs inquiets de la montée en puissance des jacobins annulent les élections là où elles leur étaient favorables. Les risques d'une insurrection jacobine ou royaliste sont trop grands alors que la crise économique s'accentue.

1798 01/08  : baie d'Aboukir (près d'Alexandrie). La flotte anglaise de l'amiral Nelson détruit la flotte française de l'amiral Bruey. Napoléon ne peut plus recevoir de renforts ni de ravitaillement de France.

1798 09/09  : célébration du décadi (jour férié révolutionnaire, un jour sur dix). Le peuple ne s'y habitue pas.

1799 printemps  (Directoire, Barras): les armées françaises subissent de graves défaites en Allemagne et Italie.

1799 05/08 (18 thermidor)  (Directoire, Barras): un mouvement politique radical, les républicains démocrates, fait des propositions pour dénoncer les abus du Directoire, rétablir l'esprit démocratique, ouvrir des ateliers pour détruire la mendicité, "faire rendre gorge aux accapareurs" et profiteurs des deniers de la République comme les fournisseurs des armées.

1799 09/10  : Napoléon revient d'Egypte furtivement (Fréjus). L'aventure militaire en Egypte et au Moyen-Orient se solde par un fiasco. Napoléon revient adulé par la population alors qu'il a abandonné son armée.