7 décembre 1815 : Maréchal Ney


Dans le cycle de l'épopée napoléonienne, le maréchal Ney (1769-1815) occupe la place d'un Roland ou d'un bayard. Duc d'Elchingen et prince de Moskowa par la grâce de l'Empereur, surnommé le "brave des braves", il s'illustre par sa vaillance et par une audace pas toujours réfléchie. Déifié par la légende, Ney l'a été aussi en raison de sa fin tragique. Il est fusillé au début de la seconde Restauration pour s'être rallié à Napoléon pendant les Cent Jours, au lieu de le ramener dans une "cage de fer", ainsi qu'il l'avait promis à Louis XVIII. Le maréchal Ney rejoint, à la barre des grands procès de l'histoire de France, Louis XVI, Bazaine, Dreyfus, Pétain. Cassure politique, le procès Ney a suscité une vive polémique, habilement exploitée par les bonapartistes, les orléanistes et les républicains. L'exécution du "brave des braves", un matin gris du mois de décembre 1815, au carrefour de l'Observatoire, fait oublier l'irritabilité de ce "mauvais coucheur", sa nature mobile, et cette opinion sévère de Napoléon : "Il était bon sur un champ de bataille, mais je n'aurais pas dû le nommer maréchal". L'exploration du fonds Ney aux Archives nationales met en lumière, à côté de sa vaillance, les contradictions et les faiblesses du plus célèbre maréchal de Napoléon qui, à défaut d'avoir été "un esprit", fut incontestablement "un caractère". Fils d'un modeste artisan Sarrelouis, il manifeste de l'orgueil pour ce qu'il est et du mépris pour ce qu'il a été. Le "Lion rouge", comme on le baptisa, rugira de colère, une ultime fois, à Waterloo, avant de faire face au peloton d'exécution.

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Leurs noms sonnent encore glorieusement à nos oreilles et ils ont baptisé nombre de grandes artères à travers toute la France. Issus de milieux très divers (apprenti, mousse, fils de chirurgien, membre de la petite noblesse, etc.), ils ont choisi très jeunes le métier des armes et, sans compter sur le moindre passe-droit, ils sont partis du bas de l’échelle sociale pour gravir peu à peu les échelons militaires uniquement par leurs actes héroïques.
Honneur suprême, ils ont été remarqués par Napoléon Ier qui les a faits maréchaux. Plus ou moins honnêtes, plus ou moins scrupuleux, plus ou moins clairvoyants (mais toujours prêts à mener leurs troupes au combat et à braver les pires dangers), ils ont accumulé des richesses dans les territoires conquis et ont été pourvus de titres de noblesse qu’ils ont transmis à leurs descendants.