20 février 1753 : Berthier, naissance du « Maréchal de l’ombre »


Il n’est pas le plus connu des maréchaux de Napoléon Bonaparte, pourtant il participe à presque toutes les batailles du grand homme.
Né à Versailles d parents au service du roi, il est destiné à la carrière militaire et bénéficie d’une éducation soignée. Son père était lieutenant-colonel et anobli par Louis XV. Sa mère était la femme de chambre de Monsieur (le futur Louis XVIII). Nommé ingénieur-géographe à 13 ans, il gagne ses galons de colonel en 1776 en combattant auprès du marquis La Fayette lors de la guerre d’indépendance des Etats-Unis.
Major général de la garde national à Versailles au début de la Révolution française, il facilite l’émigration du comte d’Artois (le futur Charles X). Cette attitude lui vaut d’être destitué par les nouvelles autorités républicaine en 1792.
En 1796 on le retrouve chef d’état-major de l’armée d’Italie sous les ordres du général Bonaparte. En 1798 il renverse le gouvernement papal à Rome et proclame la république romaine. Il suit Bonaparte en Egypte et, revenu en France, prépare le coup d’Etat du 18 Brumaire. Il est nommé ministre de la Guerre pendant le Consulat en 1799 (il le restera jusqu’en 1807).
Promu maréchal en 1804, il est nommé Grand Veneur la même année, prince de Neuchâtel en 1806, vice-connétable de l’Empire en 1807, et enfin prince de Wagram en 1809. Il épouse Marie-Elisabeth de Bavière en 1808 don il aura trois enfants.
Berthier est à Marengo, Austerlitz, Iéna, il prend une part non négligeable dans la victoire de Wagram. Il est l’homme de l’ombre d l’épopée napoléonienne. Il représente Napoléon, à Vienne au mariage avec Marie-Louise. Opposé à la campagne de Russie, il démissionne et est disgracié.
De retour au pouvoir, Louis XVIII, en souvenir de son comportement à Versailles, Berthier est fait capitaine de l’une des compagnies des gardes du corps du roi et pair de France. Au retour de l’île d’Elbe, il reste fidèle au roi.
Il meurt le 1er juin 1815, pendant les 100 jours, peu avant Waterloo, en tombant de la fenêtre du troisième étage de son château à Bamberg en Bavière (accès de fièvre ou suicide ou assassinat ?).

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