11 mars 1793 : Début des guerres de Vendée

Exaspérées par les persécutions religieuses et par la mort sur l’échafaud de Louis XVI, les populations des Mauges angevines, du Haut-Poitou, du Bocage bas-poitevin, du Marais, du pays de Retz et du Louroux, refusent de satisfaire au décret de la Convention nationale ordonnant la levée en masse de 300.000 hommes.

Cette mesure autoritaire a pour objectif de suppléer aux insuffisances des engagements volontaires après sa proclamation du 24 février 1793 déclarant la « patrie en danger ».

Le 11 mars 1793, le Bas-poitevin (actuel département de Vendée) se soulève. Essentiellement composée de paysans, laboureurs ou artisans, la foule se rassemble et décide de marcher sur Machecoul où se tiennent la garde nationale et la commissin de recrutement. Armés de fourches, de faux, de couteaux de pressoir et de piques, les insurgés font face à plusieurs centaines de gendarmes et de gardes nationaux. Mais ceux-ci prennent peur et fuient. La foule les poursuit. Plusieurs gardes nationaux sont massacrés, ainsi que quelques bourgeois et le curé assermenté (ayant approuvé la Constitution civile du clergé).

Les « Bleus » (soldats de la République désignés ainsi en raison de leur uniforme) sont chassés et le culte catholique rétabli dans leurs villages. C’est le début des guerres de Vendée.


Image(s) : Par François Flameng — Collection musée d'art et d'histoire de Cholet, Domaine public